samedi 29 août 2009

Une quinzaine de députés ont troqué leurs complets pour des uniformes militaires au cours de l’été et se sont intégrés aux Forces canadiennes.

« À la base militaire, on nous a dit que des insurgés occupaient un dépôt de munition dans les collines et que nous devions le reprendre avant 7h00.

Nous avons passé la soirée à nous entraîner pour savoir qui nous couvrirait, lancerait l’assaut et formerait l’équipe de sécurité chargée de s’assurer que nous ne tombions pas dans une embuscade.

À 1h00 du matin, nous sommes partis. Nous avons marché pendant deux heures sous un magnifique ciel étoilé jusqu’à ce que nous nous mettions en position, le commando d’attaque au centre et nous tous – les troupes de base – en cercle faisant face à l’extérieur, sur une colline surplombant un vieux bunker soviétique que les Talibans utilisaient comme cache à armes.

Nous nous sommes ensuite assis et avons frissonné pendant deux heures et demie.

J’ai vu des fusées lumineuses et des tirs d’artillerie survoler un autre village à l’horizon, en écoutant en silence la quarantaine de soldats bouger et respirer autour de moi. Vous essayez de dormir mais vous avez votre casque et vous n’êtes pas censé dormir non plus.

Aux environs de 4h30, nous avons tranquillement descendu la colline en gardant nos positions. À 5h35 pile, les soldats armés qui nous couvraient dans les buissons au-dessus du dépôt ont ouvert le feu et l’équipe d’assaut, de laquelle je faisais partie, s’est avancée.

Nous nous attendions à recevoir des tirs de laser de la part des insurgés talibans, mais il s’est adonné que personne ne gardait la cache d’armes. Nous l’avons alors sécurisée, puis les ingénieurs militaires américains qui s’entraînaient avec nous sont allés vérifier sur place s’il y avait des engins explosifs improvisés ou des mécanismes piégés. Il n’y avait absolument rien. Certains soldats étaient déçus mais l’opération a été un franc succès. »

Des députés dans les Forces armées

OTTAWA | Une quinzaine de députés ont troqué leurs complets pour des uniformes militaires au cours de l’été et se sont intégrés aux Forces canadiennes.

Ils se sont joints aux troupes maritimes et terrestres pour effectuer avec elles des exercices d’entraînement. Certains se sont fait tirer dessus, d’autres ont appris à tirer.

Ils ont patrouillé de faux villages afghans et simulé des embuscades contre des supposés repaires de Talibans. « Les simulations de bataille étaient si réalistes, c’est inimaginable, et ce n’est pas un jeu, tout le monde prend ça très au sérieux », a rapporté le député libéral Frank Valeriote.

M. Valeriote et sept autres députés sont récemment revenus d’un séjour de quatre jours au centre d’entraînement militaire de Wainwright (Canadian Manoeuvre Training Centre) en Alberta, où l’armée a tenté de reproduire la vie en Afghanistan et à l’aérodrome de Kandahar. Des Afghano-canadiens ont été embauchés pour jouer le rôle d’Afghans locaux, d’agents de police et d’insurgés talibans.

L’exercice peut sembler bien réel, mais il n’y a pas de vraies munitions, c’est-à-dire que « les engins explosifs improvisés qui explosent sont des jouets sans danger », a expliqué le major Dale MacEachern.

Les députés et les soldats ont été équipés d’une veste avec armes de simulation, sur laquelle des détecteurs ont été introduits pour permettre à celui qui la revêt de savoir où il a été blessé ou s’il est mort après avoir été frappé par les tirs de laser des armes ennemies. De patrouilles en batailles, les divers scénarios sont conçus pour tester la réaction des soldats.

« Ils doivent vivre constamment dans la peur… parce qu’en un certain sens, vous ne savez absolument pas quel individu est dangereux, a relaté la députée conservatrice, Lois Brown. Le kamikaze qui est arrivé (à notre village) avec une bombe ressemblait à n’importe quelle autre personne. » Selon Mme Brown, cette expérience lui a fait doublement apprécier le travail des troupes militaires.

L’objectif du Programme parlementaire des Forces canadiennes consiste à fournir aux décideurs de la nation « des outils pour mieux comprendre les problèmes auxquels font face le ministère de la Défense nationale et les Forces canadiennes », a souligné Alexandra Hernandez, l’organisatrice de l’exercice. Jusqu’à présent, 15 députés y ont participé cet été; d’ici la fin septembre, 38 membres du Parlement devraient avoir réalisé l’exercice.

Certaines sections du programme sont plus populaires que d’autres. « Il y a une liste d’attente pour les forces aériennes », a indiqué Mme Hernandez, ajoutant que la quantité de participants est restreinte parce qu’« il est très difficile d’embarquer plus de deux personnes dans un CF-18 ».

Le chef néodémocrate, Jack Layton, qui a passé 24 heures à bord de la frégate HMCS Halifax au début d’août, devait grimper à bord du bateau sur une corde. « Votre première exposition est très réelle: vous pouvez faire une chute de 50 à 60 pieds si vous vous laissez aller », a-t-il témoigné.

Le député conservateur, Brent Rathgeber, qui a appris à se servir d’une mitrailleuse, était aussi à bord. « Quand vous visez l’océan Atlantique, c’est assez dur de manquer votre cible », a-t-il plaisanté.

D’après les députés, cette expérience leur permettra de prendre des décisions plus éclairées au sujet des militaires lorsqu’ils seront de retour au Parlement.

mercredi 12 août 2009

Un Aurora à la poursuite de sous-marins russes

Ottawa -- Les Forces aériennes canadiennes ont envoyé un avion de surveillance pour garder l'oeil sur deux sous-marins russes naviguant le long de la côte est, un genre de patrouille qui nous ramène à l'époque de la guerre froide.Les sous-marins nucléaires ont d'abord été aperçus dans les eaux internationales au large de la Géorgie le 5 août. Leur présence a fait sourciller, mais n'a pas entraîné de riposte.

Des sources du ministère de la Défense disent croire que les sous-marins se sont depuis dirigés vers le nord et demeurent à l'extérieur des limites territoriales du Canada et des États-Unis.On ne savait pas encore hier si le Canada avait pris l'initiative d'envoyer un Aurora CP-140 pour tenter de localiser les sous-marins ou si la demande venait des autorités américaines.

mardi 11 août 2009

Les militaires veulent un système de récompenses plus juste

Ottawa -- L'armée canadienne recommande une révision de son système de récompenses afin de répondre aux critiques de plus en plus nombreuses concernant le manque d'égard à l'endroit des membres des troupes servant à l'étranger. Des recommandations ont été présentées au cabinet fédéral. Parmi celles-ci figure la création d'une médaille unique pour toutes les troupes servant outre-mer, a appris La Presse canadienne, le but étant de simplifier un système devenu trop «compliqué». Responsable de la révision, le major Carl Gauthier a déclaré que des modifications majeures apportées au programme allaient avoir des conséquences significatives sur la façon dont les militaires seront honorés.

Contrat militaire à Miramichi

DEW Engineering and Development, une entreprise établie à Miramichi au Nouveau-Brunswick, a conclu un contrat de 130 millions de dollars avec les Forces canadiennes pour fabriquer des abris militaires mobiles.L'entreprise de Miramichi s'est associée à une autre en Colombie-Britannique pour réaliser ce projet.Le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, a annoncé ce contrat mardi matin à Miramichi. Selon lui, ces abris vont jouer un rôle essentiel dans les missions des Forces canadiennes à l'étranger.

Les quelque 895 abris en question serviront à l'aménagement d'ateliers, de bureaux, de centres de santé et de postes de commandement. Ils ressemblent à des conteneurs. Ils seront d'ailleurs montés à l'arrière de camions.Leur nom exact est « abris de base pour véhicules spécialement équipés (VSE) ». La plupart d'entre eux seront équipés d'une génératrice et d'un système de chauffage, de ventilation et de climatisation.« L'atmosphère de travail va être beaucoup améliorée et la facilité aussi parce que l'ancien système n'était pas intégré. Donc, vous avez l'abri et vous avez les équipements connexes qui doivent tous être amenés, soit mis à terre ou par remorque. À ce moment-là, cet abri arrive au complet et on est prêt à opérer. Puis, le fait qu'il soit chauffé et climatisé, ça fait une grosse différence pour nos soldats en campagne, ce que l'ancien système ne contenait pas », explique le colonel Jean-François Prévost.

Quant aux retombées économiques, le ministre McKay a précisé qu'il s'agit d'un contrat de trois ans qui peut entraîner la création ou le maintien de 45 emplois à Miramichi et jusqu'à 200 dans l'ensemble du Canada. Les premiers abris seront livrés aux Forces canadiennes d'ici deux ans.

Ottawa commande 15 hélicoptères

Le gouvernement fédéral accorde à Boeing un contrat de 1,15 milliard de dollars américains pour lui livrer 15 hélicoptères Chinook CH-47F destinés aux Forces canadiennes.

Ces appareils, qui seront appelés au Canada CH-147F, permettront aux Forces canadiennes d'atteindre des emplacements éloignés et des zones inaccessibles par avion ou par voie terrestre. En plus d'être utilisés dans des opérations de guerre ou de maintien de la paix, ils pourront servir au pays en cas de catastrophe naturelle.

Le projet inclut un contrat de service et de maintenance de 20 ans, d'une valeur approximative de 2,2 milliards de dollars.En signant ce contrat, Boeing s'est engagé à investir au Canada l'équivalent du montant de la commande. Selon la Défense nationale, l'entreprise a déjà donné un contrat à l'entreprise IMP Aerospace, située en Nouvelle-Écosse, pour fabriquer des composantes des hélicoptères Chinook, y compris les 15 appareils commandés par le gouvernement.

Les hélicoptères seront construits dans une usine de Boeing en Pennsylvanie et seront livrés à la Défense nationale entre 2013 et 2014.Au départ, Ottawa devait acheter 16 nouveaux hélicoptères, mais la commande a été réduite à 15 pour des raisons financières.

Encore plus....

Ottawa confirme l'achat de 15 hélicoptères Chinook Le Québec n'a aucune garantie de toucher sa part de retombées d'un contrat de 3,4 milliards

Un Chinook fabriqué par Boeing


Ottawa -- Le gouvernement conservateur a finalement réalisé une de ses promesses militaires de 2006 hier en confirmant l'acquisition de 15 hélicoptères Chinook, au coût de 3,4 milliards de dollars. Ces appareils neufs fabriqués par Boeing suscitent bien des questions au sein de l'opposition et l'on ignore quelle utilisation en sera faite alors que la mission en Afghanistan tire à sa fin.

«Ce contrat élève les Forces canadiennes au rang de force de première classe, moderne et flexible, capable de défendre le Canada et les intérêts canadiens au pays et à l'étranger», a déclaré le ministre fédéral de la Défense, Peter MacKay, qui se trouvait à Halifax pour livrer la bonne nouvelle. «Ces hélicoptères sont essentiels pour assurer la sûreté et la sécurité des Canadiens», a-t-il ajouté.

Le Canada achètera auprès de l'américaine Boeing 15 appareils Chinook -- et non pas 16 comme prévu au départ -- au coût de 1,2 milliard de dollars. Une somme supplémentaire d'environ 2,2 milliards est prévue au cours des 20 prochaines années pour leur entretien. Les hélicoptères seront construits aux États-Unis. Toutefois, Boeing s'engage à réinvestir au Canada l'équivalent de la valeur totale du contrat au cours des deux prochaines décennies dans divers projets. Bien que cela soit devenu l'habitude pour ce genre de contrat mammouth, le gouvernement conservateur n'a pas imposé des quotas régionaux d'investissement. Le Québec n'a donc aucune garantie que sa part du marché canadien de l'aéronautique, évaluée à 60 %, sera respectée.

C'est pour cette raison principale que le Bloc québécois se montre critique de cette annonce. «Le gouvernement conservateur soutient qu'il est favorable à l'économie locale, mais ce n'est pas le cas», explique le porte-parole de l'Industrie, le député Robert Bouchard. «Le Québec doit avoir sa juste part.»

À Québec, le ministre du Développement économique, Clément Gignac, n'était pas disponible pour commenter le dossier. Sa porte-parole a seulement indiqué que le ministère avait contacté Ottawa et Boeing pour s'assurer que les entreprises québécoises touchent elles aussi la manne. Le ministre est-il déçu de l'absence de quota? «On n'a pas de commentaire à faire en ce sens, a indiqué Anne-Sophie Desmeules. [...] On est confiant que [sic] ces représentations conféreront des retombées intéressantes pour le Québec.»

Utilité contestée

Le Bloc québécois et le NPD critiquent l'achat parce qu'ils doutent que le Canada ait besoin de tels hélicoptères à la fine pointe de la technologie. Ces appareils servent surtout à transporter de l'équipement militaire et des munitions en théâtre d'opérations comme celui en Afghanistan. Mais les premiers appareils seront livrés en 2013, soit deux ans après que le Canada se sera retiré de cette mission. Le Canada en aura-t-il encore besoin?

«Est-ce qu'on a l'intention de prolonger la mission?», demande Claude Bachand, le porte-parole du Bloc en matière de Défense. «Si on décide de faire une mission en Afrique ou en Haïti, on n'en aura pas vraiment besoin, car les convois routiers coûtent bien moins cher. Les convois aériens sont nécessaires quand on veut voler au-dessus du risque.»

En 2006, les conservateurs avaient promis les Chinook pour assurer la sécurité des militaires en Afghanistan où les engins explosifs artisanaux placés le long des routes font des ravages. Depuis, le Canada a acheté six appareils Chinook usagés des États-Unis, appareils qui sont déjà déployés à Kandahar.

Le NPD se demande si le Canada se sentira obligé de participer à d'autres missions militaires plus musclées pour justifier son équipement. «Est-ce un cas où notre politique de défense sera dictée par notre équipement militaire?», s'interroge Jack Harris.

En entrevue avec Le Devoir en décembre dernier, le chef d'état-major des Forces canadiennes, Walter Natynczyk, s'était dit toujours aussi convaincu du bien-fondé de l'acquisition de ces hélicoptères de transport. «On pourra les utiliser au Canada, pour du transport et des évacuations. Les Chinook peuvent aller là où les avions Hercules [de sauvetage] ne peuvent pas aller. Ce n'est pas seulement pour des opérations très militaires, comme en Afghanistan. On aurait pu les utiliser pour les Jeux olympiques, par exemple. J'aurais aimé les avoir lors du grand verglas au Québec en 1998, pour aider les gens.» Le libéral Denis Coderre, lui, se demande pourquoi avoir alors exigé que les hélicoptères puissent être dotés d'armement. «En quoi les plates-formes d'armement serviront-elles lors de désastres naturels?»

Des hélicoptères basés où?

Par ailleurs, le Bloc québécois s'inquiète de l'emplacement réservé aux futurs hélicoptères. La Défense nationale n'a pas encore fait son choix, mais dit vouloir considérer «l'efficacité opérationnelle, l'infrastructure en général et les coûts de fonctionnement» pour faire cette détermination. Le député Robert Bouchard craint que, pour effectuer des économies d'échelle, la Défense ne cherche à centraliser les appareils à Petawawa, en Ontario, et les 200 emplois d'entretien qui y seront rattachés. Un scénario en ce sens, qui prévoyait aussi le rapatriement de tous les appareils Griffon (dont 10 basés au Québec) et ses 250 emplois, a déjà circulé à la Défense nationale. «On veut qu'au moins la moitié des Chinook soient basés à Bagotville», insiste M. Bouchard.

mercredi 8 juillet 2009

Le ministre de la Défense lance aujourd'hui une nouvelle ronde d'annonces

Le ministre de la Défense lance aujourd'hui une nouvelle ronde d'annonces

Ottawa -- Le gouvernement Harper se prépare pour une autre importante ronde d'achats militaires. Selon les informations obtenues par Le Devoir, le ministre de la Défense, Peter MacKay, annoncera dès aujourd'hui l'acquisition de nouveaux véhicules de combat et de transport de troupes pour la Force terrestre. Plusieurs véhicules de la flotte actuelle seront également remis à niveau. La facture totale, étalée sur plusieurs années, frôlera les cinq milliards de dollars.

Plus tard cet été, le gouvernement annoncera aussi qu'il a finalement conclu, après trois ans de négociations, un contrat avec Boeing pour l'acquisition de 14 hélicoptères de transport Chinook. La commande initiale devait être de 16 appareils, mais il semble que l'achat ait été revu à la baisse récemment. Dans ce cas, la facture finale devrait approcher des 4,5 milliards de dollars, incluant l'entretien des hélicoptères pendant 20 ans.

Le ministre MacKay sera de passage cet après-midi à la base militaire de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, et il en profitera pour annoncer un investissement massif dans les véhicules de l'armée de terre. Il s'agit d'argent frais qui n'a pas été annoncé précédemment.

Pour tenter de positionner favorablement son gouvernement à l'approche d'une possible campagne électorale à l'automne, le ministre MacKay fera notamment valoir que les achats militaires aideront à relancer l'économie canadienne, puisque les entreprises qui remportent les contrats doivent réinvestir au pays l'équivalent du montant obtenu.

De plus, une partie des annonces faites aujourd'hui touchent les véhicules blindés légers (VBL), qui sont construits et réparés dans le sud de l'Ontario, près de London, un endroit frappé durement par la récession. L'Ontario sera le prochain champ de bataille électoral.

L'armée de terre réclame depuis plusieurs mois la mise à niveau d'une partie de sa flotte de véhicules. La mission à Kandahar, avec ses conditions topographiques et climatiques extrêmes, mène la vie dure aux engins des Forces canadiennes. Sans compter les attentats des talibans et l'entraînement intensif des soldats au Canada avant le déploiement en Afghanistan. La Force terrestre estime que la moitié de sa flotte de véhicules est actuellement hors d'usage ou en attente de réparations.

Le ministère de la Défense annoncera donc aujourd'hui l'achat de nouveaux VBL et la remise à neuf de plusieurs autres. Cela devrait coûter près d'un milliard de dollars. Ces véhicules blindés, qui servent à la fois au transport des troupes et au combat, constituent l'épine dorsale de la Force terrestre, qui en possède près de 600. Plusieurs véhicules, achetés au milieu des années 90, sont toutefois au milieu de leur vie utile et exigent des réparations.

L'armée de terre annoncera aussi la mise à niveau de plusieurs M113, un véhicule à chenilles qui sert au transport des troupes. Les Forces canadiennes viennent tout juste de terminer la remise en état de quelque 280 véhicules de ce type, mis en service entre 1968 et 1991. Quelques dizaines de M113 supplémentaires seront remis en état. Ils serviront de véhicule de soutien logistique pour les VBL (aussi nommés LAVIII en anglais). Ce travail de remise à niveau pourrait être fait à Montréal.

Une nouvelle flotte de véhicules de combat

Les Forces canadiennes vont également annoncer l'achat d'une nouvelle flotte de véhicules de combat. L'armée recherche un petit char d'assaut qui peut aussi transporter des soldats. Un engin qui serait plus gros que le VBL (17 tonnes) mais plus petit que le Leopard 2 (64 tonnes), récemment acquis des Pays-Bas. Plus mobile qu'un gros char d'assaut, le nouveau véhicule servirait notamment à appuyer les Leopard 2 lors des opérations.

Deux entreprises étrangères sont favorites pour obtenir ce contrat. La britannique BAE Systems -- avec son CV90 (32 tonnes) à chenilles -- offre notamment de construire la tourelle et le canon (35 mm) au Canada. L'armée canadienne a récemment mis à l'essai un CV90 qui peut transporter sept soldats.

L'autre entreprise, Nexter, est française. Elle offre son VBCI (véhicule de combat d'infanterie), muni de chenilles et d'un canon de 25 mm. Il peut transporter huit soldats et pèse 26 tonnes. L'armée française vient tout juste d'en commander 115 exemplaires.

Ces annonces surviennent en plein coeur de l'été, alors que la Chambre des communes fait relâche. Les partis d'opposition ne peuvent donc pas interroger le gouvernement sur ses choix budgétaires. En 2006, lors de la dernière grosse vague d'annonces, le même procédé avait été utilisé.

14 hélicoptères Chinook

Selon nos informations, il en sera de même pour les hélicoptères Chinook, alors que l'annonce devrait avoir lieu avant la fin de l'été. Le gouvernement Harper avait annoncé en juin 2006 son intention d'acheter 16 hélicoptères de transport à l'entreprise américaine Boeing. Ottawa voulait toutefois un modèle spécial d'hélicoptère, plus polyvalent, capable de se rendre dans des zones de combat, de voler dans des conditions extrêmes et de faire du sauvetage. Les négociations avec Boeing se sont donc étirées pendant trois ans.

Il semble toutefois que le nombre d'appareils CH-47F ait été revu à la baisse, passant de 16 à 14. Le bureau du ministre MacKay a refusé de commenter cette information. En 2006, le gouvernement prévoyait dépenser environ 4,7 milliards de dollars, incluant l'entretien sur 20 ans, pour 16 hélicoptères. La nouvelle facture pourrait être légèrement moins élevée.

Ces hélicoptères neufs seront livrés à partir de 2012, alors que le Canada se sera retiré d'Afghanistan. L'automne dernier, le Canada a acheté six hélicoptères Chinook d'occasion à l'armée américaine pour les utiliser en Afghanistan dès cet hiver. S'ils sont en bon état à la fin de la mission, en juillet 2011, la flotte sera donc de 20 hélicoptères de transport d'ici quelques années.

Écrasement du Griffon: l'armée écarte les frappes talibanes

«Grâce à l'arrivée des Griffon et des Chinook, [MM. Audet et Joanette] ont joué un rôle important, ils ont réduit le risque d'exposition [des militaires canadiens] aux bombes artisanales et ont fourni un support aérien aux combats au sol.» - Jonathan Vance, brigadier-général et commandant de la Force opérationnelle interarmées du Canada à Kandahar

(Québec) L'écrasement de l'hélicoptère Griffon dans lequel deux soldats de Valcartier ont péri, lundi, en Afghanistan, pourrait avoir été causé par une déficience mécanique ou une erreur humaine.

Mardi, les Forces canadiennes ont écarté la possibilité que l'hélicoptère se soit écrasé à la suite de frappes talibanes, ouvrant la porte à ces deux hypothèses.

Une enquête a été amorcée pour déterminer la cause exacte de l'écrasement, qui a coûté la vie au caporal-chef Pat Audet, 38 ans, de Montréal, et au caporal Martin Joanette, 25 ans, de Saint-Calixte, dans Lanaudière.

Un soldat britannique a également été tué et trois autres soldats canadiens qui se trouvaient à bord de l'appareil ont été blessés, mais ils ont pu s'éloigner par leurs propres moyens de l'endroit de l'écrasement, ont indiqué les Forces canadiennes dans un communiqué.

Ces militaires, dont l'identité n'a pas été révélée, ont ensuite été transportés à la base de Kandahar pour être soignés. Deux d'entre eux sont retournés au travail et le troisième était dans un état stationnaire, mardi. Les deux pilotes auraient survécu à l'accident.

Membres de l'équipage aérien, les soldats Audet et Joanette sont morts lundi lorsque leur hélicoptère s'est écrasé au décollage, sur la base américaine d'opérations avancées de Tarnak Va Jaldak, dans la province de Zaboul, à environ 80 kilomètres au nord-est de Kandahar.

Cette base est située hors du théâtre d'opération des Forces canadiennes, mais l'équipage était apparemment en mission de transport. Le déploiement d'une force héliportée canadienne en Afghanistan ne remonte qu'au début de cette année. Stationnés à la base aérienne de Kandahar, les huit hélicoptères de transport tactique Griffon servent surtout à escorter les six hélicoptères de transport moyen à lourd CH-147 Chinook.

En limitant les convois terrestres, les Griffon et les Chinook permettent entre autres aux soldats d'esquiver la menace des engins explosifs improvisés posés par les insurgés sur les routes, qui sont la cause principale des pertes canadiennes en Afghanistan.

«Grâce à l'arrivée des Griffon et des Chinook, [MM. Audet et Joanette] ont joué un rôle important, ils ont réduit le risque d'exposition [des militaires canadiens] aux bombes artisanales et ont fourni un support aérien aux combats au sol», a commenté mardi matin, sur la base de Kandahar, le commandant de la Force opérationnelle interarmées du Canada à Kandahar, le brigadier-général Jonathan Vance.

Ce premier écrasement d'un hélicoptère canadien en Afghanistan soulève des questions sur l'utilisation de Griffon dans ce pays. Même s'ils sont réputés pour leur fiabilité, ces hélicoptères sont vulnérables à la poussière atmosphérique et ne peuvent parfois pas s'envoler pour cette raison.

«Plus on est en haute altitude et plus il fait chaud, moins l'air est dense. Et les hélicoptères fonctionnent justement avec la densité de l'air», explique le lieutenant-colonel à la retraite Rémy Landry. «Aussi, le sable là-bas, il y en a partout, ça endommage les divers mécanismes et ça a pour effet de rapprocher les périodes d'entretien et d'accélérer l'usure des équipements mécaniques.»

Selon M. Landry, qui fait partie du Groupe d'étude et de recherche sur la sécurité internationale de l'Université de Montréal, les risques d'écrasement ne sont pas nécessairement plus élevés pour autant, puisque l'entretien des hélicoptères est ajusté en conséquence. Par contre, dit-il, il faut être «plus prudent».

La mort des soldats Audet et Joanette porte à 126 le nombre de militaires canadiens tués en Afghanistan depuis le début de la mission. Au cours du dernier mois, six soldats canadiens, dont cinq de Valcartier, sont morts dans ce pays de l'Asie centrale en proie à l'insurrection talibane.

samedi 4 juillet 2009

La moitié des blindés de l'armée sont hors d'usage

Les véhicules de l'armée de terre sont durement mis à l'épreuve en Afghanistan, au point où près de la moitié de la flotte est actuellement hors d'usage. Une situation qui inquiète le chef de la Force terrestre, le général Andrew Leslie.

Ottawa -- La flotte de véhicules de transport et de combat de l'armée de terre est en très mauvais état. Les conditions extrêmes de Kandahar, avec la poussière, les variations de température et les attentats, usent prématurément les véhicules, ce qui inquiète l'état-major des Forces canadiennes. Près de la moitié de la flotte est présentement hors d'usage et attend des réparations.

Après la pénurie d'officiers d'expérience et de formateurs qualifiés pour entraîner les recrues de l'armée de terre -- ce qui a donné naissance au phénomène de «l'armée fantôme» révélé par Le Devoir hier --, l'usure des véhicules est la plus importante inquiétude de la Force terrestre, indique un rapport émanant de celle-ci.

Dans un document confidentiel obtenu par Le Devoir en vertu de la Loi d'accès à l'information, le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Andrew Leslie, décrit la situation comme étant «à haut risque».

Ce rapport, intitulé Strategic Operations and Ressource Plan 2008-09, fait état des problèmes au sein de l'armée de terre. Le document de plus de 60 pages a été remis il y a quelques mois au chef d'état-major des Forces canadiennes, le général Walt Natynczyk.

«Le ratio des véhicules hors d'usage atteint un record, avec une moyenne de 35 à 60 % de la flotte qui est actuellement inutilisable. La norme acceptable est estimée à 10-15 %», écrit le général Andrew Leslie.

La mission en Afghanistan est la grande responsable de l'état précaire de la flotte. L'usure des LAVIII, RG-31, chars d'assaut et autres véhicules de l'armée de terre est six fois plus rapide à Kandahar qu'au Canada. Plutôt que les 20 ans de vie normale, l'armée estime qu'un véhicule qui sert en Afghanistan a une durée de vie de trois ou quatre ans.

Aux conditions difficiles du désert afghan, il faut ajouter les engins explosifs improvisés (EEI) et les roquettes (RPG) des talibans, qui font non seulement la vie dure aux militaires, comme en témoignait encore hier le décès tragique d'un soldat canadien, mais également aux véhicules de l'armée.

Les Forces canadiennes ont aussi ajouté énormément de blindage sur les véhicules, question de mieux protéger les soldats. Or les LAVIII, les véhicules de transport et de combat les plus utilisés en Afghanistan, ne sont pas conçus pour déplacer autant de poids. La mécanique (transmission, moteur) est donc particulièrement sollicitée.

Un trou de 264 millions de dollars

Le rythme intense de la mission en Afghanistan et de l'entraînement des soldats avant les déploiements fait en sorte que les véhicules ne sont pas remis en état assez rapidement pour combler tous les besoins. Les véhicules sont donc de moins en moins disponibles au Canada pour l'entraînement régulier des militaires.

Dans le rapport du général Leslie, on évalue le déficit lié à l'entretien des véhicules à 264 millions de dollars. L'armée de terre réclame d'ailleurs une aide d'urgence de 67 millions de dollars pour combler une partie des besoins.

Le document souligne également que le problème est accentué par une pénurie de techniciens spécialisés et de mécaniciens. «Il faut davantage avoir recours à l'expertise civile», note le rapport du général Leslie.

dimanche 28 juin 2009

Les détonations responsables?

OTTAWA | Selon un physiologiste montréalais, certains soldats qui se sentent déprimés, furieux ou agressifs en revenant de leur mission en Afghanistan pourraient souffrir de blessures physiques causées par une surexposition aux coups de feu et aux explosions, et non de troubles psychologiques causés par le stress.

Les Forces canadiennes déploient présentement d'énormes efforts afin d'aider les troupes avec leurs problèmes mentaux, allant même jusqu'à lancer une nouvelle campagne de prévention et de sensibilisation cette semaine.

Mais Thomas Fox, chercheur et physiologiste au Centre Hyperbare de l'Île à Pincourt en Montérégie, croit que quelques-uns des soldats qui reçoivent un diagnostic de trouble de stress post-traumatique (TSPT) pourraient bénéficier d'un traitement pour les blessures cervicales «causées par des explosions».

«C'est exactement la même constellation de signes et de symptômes», a-t-il déclaré.

Parmi les symptômes du TSPT, on retrouve la dépression, la colère, l'irritabilité, l'insomnie et la perte de mémoire. Les victimes peuvent également devenir violentes ou suicidaires.

Selon M. Fox, de plus en plus de recherches démontrent que de petites bulles d'air peuvent se former dans le corps des soldats exposés à des échanges de coups de feu intenses ou à des détonations d'engins explosifs improvisés (EEI). Ces bulles peuvent éventuellement se frayer un chemin jusqu'au cerveau.

«On ne peut pas ignorer les effets secondaires des EEI. C'est un des meilleurs moyens d'engager le combat contre une force supérieure», ajoute-t-il. «C'est l'arme qui a causé le plus de pertes de vies humaines au cours de cette guerre.»

Thomas Fox, qui a servi dans l'armée américaine et qui a déjà donné des présentations et des conférences auprès de responsables du gouvernement américain, affirme que les effets des échanges de coups de feu et des EEI sont cumulatifs en ajoutant que les traitements d'oxygénothérapie hyperbare pourraient aider à en atténuer l'impact.

Les blessures cervicales indétectables et le TSPT ont été qualifiés de «marque de commerce» de la guerre contre le terrorisme. Selon M. Fox, plusieurs soldats éprouvent énormément de frustration lorsqu'ils se font dire qu'ils souffrent de TSPT et qu'ils «refusent de l'admettre» alors qu'ils croient que le problème est de nature physique.

En novembre 2008, la Défense nationale a investi 150 000 $ dans un projet de recherche sur les blessures causées par une surexposition aux explosions, mais le diagnostic demeure controversé.

Les talibans méprisent l'opération canadienne à Salavat

Les talibans estiment que la récente opération canadienne dans le village de Salavat a eu un impact «minime» et ont immédiatement revendiqué une attaque suicide en guise de représailles.

Dans une entrevue à La Presse Canadienne, le porte-parole taliban, Qari Yousaf Ahmadi, a méprisé le bilan positif fait par l'armée de l'opération de deux jours menée dans le district de Panjwaii, dans le sud de l'Afghanistan.

«Ils sont plus que bienvenus s'ils pratiquent ce genre d'opération», a affirmé Qari Yousaf Ahmadi au cours d'un entretien téléphonique.

«Ces opérations affectent très positivement notre stratégie, parce qu'il y a encore plus de personnes qui se joignent à nous», a ajouté le porte-parole taliban.

Des forces militaires canadiennes ont envahi, il y a 10 jours, le village de Salavat, dans une autre tentative visant à déstabiliser un repaire important des insurgés, avant l'élection présidentielle d'août, que les talibans tenteront coûte que coûte de perturber.

Au cours des deux journées de la mission, les Afghans, appuyés par les soldats canadiens, ont passé au peigne fin deux complexes de bâtiments, soupçonnés de servir de bunkers aux talibans, ainsi que les champs environnants. Mais ils n'ont découvert aucune trace de la présence d'insurgés. Ils ont cependant mis la main sur des explosifs, des douilles de balles, des uniformes militaires ainsi que des armes. Un homme a également été arrêté.

Le commandant du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier, le lieutenant-colonel Jocelyn Paul, a qualifié l'opération de véritable succès. Selon lui, elle aurait nui aux insurgés, notamment à leur capacité à organiser des attaques.

Toutefois, le porte-parole taliban a balayé ces affirmations, soutenant que les talibans n'avaient peur de rien et que la population afghane était avec eux.

«Nous sommes prêts à les vaincre (les forces internationales) à n'importe quel moment, nous n'avons pas peur», a dit Qari Yousaf Ahmadi.

Les talibans estiment avoir répliqué à l'offensive de Salavat, en provoquant la mort de plusieurs soldats afghans travaillant avec les forces internationales.

Selon les insurgés, un homme nommé Rehamatulla aurait mené une attaque suicide dans le district de Sanzari et aurait tué six membres des forces internationales et 14 soldats afghans.

«L'attaque suicide à Sanzari est également l'un des résultats de l'opération de Salavat», a affirmé le porte-parole taliban.

Le chef du district de Sanzari, Niamatulla Sarhadi, a confirmé que des attaques avaient eu lieu et a confirmé la mort de trois soldats afghans. Toutefois, cinq personnes - dont deux femmes - auraient été blessées, selon lui.

L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a affirmé qu'aucun de ses soldats avait été impliqué.

samedi 13 juin 2009

Aéronautique : le militaire à la rescousse

Les contrats militaires de plusieurs milliards de dollars atténuent l'impact de la récession pour les entreprises du milieu de l'aéronautique dans la région métropolitaine.

La montréalaise CAE, chef de file mondial de technologies de simulation, de modélisation et de formation destinées à l'aviation civile et aux forces armées, a clôturé son exercice 2009 avec des prises de commandes militaires d'une valeur record : 1,09 milliard de dollars.

Cela représente une hausse de 47 % par rapport à l'année précédente et sa plus importante récolte de commandes militaires à ce jour. Sur son tableau de chasse figurent entre autres des contrats avec les gouvernements canadien, australien, britannique et américain.

Pour CAE comme pour nombre des 235 entreprises québécoises du secteur aérospatial, les besoins que suscitent les activités militaires partout dans le monde tombent à point nommé. L'industrie militaire amoindrit de manière importante l'impact de la récession sur ce secteur de notre économie ? le 4e pour son chiffre d'affaires ? qui emploie 42 400 personnes, soit 1 travailleur québécois sur 190.

Éviter les mises à pied massives

Sur l'ensemble des revenus de CAE pour la dernière année (1,6 milliards de dollars), pas moins de 41 % sont directement attribuables à l'industrie militaire. Tout un bond, puisqu'il y a dix ans à peine, ses ventes militaires étaient négligeables, voire inexistantes, dit Nathalie Bourque, vice-présidente aux communications mondiales de l'entreprise.

CAE n'est pas un cas unique. Un nombre croissant de plus petites entreprises cherchent elles aussi à diversifier leurs activités, explique Suzanne Benoît, directrice générale de Aéro Montréal, qui représente la grappe de l'industrie aérospatiale dans la région métropolitaine . « En période d'incertitude, dit-elle, les programmes militaires sont particulièrement appréciés. Personne n'est encore au bord du gouffre, mais on ne peut nier que, pour plusieurs, les débouchés du côté militaire auront permis de réduire, si ce n'est d'éviter les mises à pied massives qu'a connues le secteur depuis le début de l'année. »

L'industrie est effectivement malmenée : 4 360 mises à pieds chez Bombardier Aéronautique, 670 chez CAE, 500 chez Pratt &Whitney et 500 autres chez Bell Helicopter, à Mirabel. Sans compter les emplois perdus, par ricochet, chez les sous-traitants du secteur.

Équilibrer civil et militaire

Ainsi, c'est grâce aux contrats militaires qu'Héroux-Devtek, qui conçoit, fabrique et entretient des trains d'atterrissage, a résisté jusqu'à maintenant aux coupes sombres dans son effectif, alors que la majorité des entreprises de sa taille ont écopé.

L'équilibre que l'entreprise a réussi à établir tant entre le civil et le militaire qu'entre ses clients intégrateurs et les armées a toujours été la grande force de cette entreprise, dit Martin Goulet, ancien analyste de l'industrie, aujourd'hui associé à l'agence de communication Maison Brison, dont Héroux-Devtek est cliente.

Au terme du troisième trimestre de l'exercice de l'entreprise, le militaire représentait pas moins 46 % de ses revenus. Ces ventes sont attribuables autant à des intégrateurs de systèmes militaires, comme Lockheed Martin ou Northrup Grumman, qu'à des clients gouvernementaux, comme la US Air Force, la US Navy et les Forces armées canadiennes.

L'entreprise de Longueuil profite notamment du programme de développement du F-35 Lightning II (le fameux Joint Strike Fighter, ou JSF) pour lequel le département de la Défense américain a recommandé, en avril, une hausse des achats de 14 appareils, en 2009, à 30, en 2010.

Héroux-Devtek a décroché, en avril, un contrat de 50 millions de dollars avec Lockheed Martin Aeronautics Company pour la fabrication de composants structuraux et d'assemblages pour les voilures et le fuselage avant du JSF. Ce mandat s'ajoute à un contrat pluriannuel de 135 millions, obtenu en 2007, pour des cloisons en aluminium forgé pour le JSF. Rappelons que ce programme majeur est appelé à remplacer les fameux F-18 qu'utilisent la majorité des armées de la planète.

CMC Électronique ? anciennement Canadian Marconi ?, profite non seulement du développement du JSF, mais aussi de la mise en production, après des années de préparation, de l'habitacle du T-6B, un avion de formation militaire produit par l'américaine Hawker Beechcraft.

CMC fabrique des produits d'avionique destinés à l'habitacle de plusieurs aéronefs. Elle produit également des microcomposants électroniques pour les missiles de nombreux fabricants d'armement, comme l'américaine Raytheon. Ces contrats militaires lui permettent d'essuyer les pertes importantes qu'elle prévoit du côté de l'aviation d'affaires. Depuis environ cinq ans, CMC tire la moitié de ses revenus du secteur militaire, comparativement à 80 % auparavant. Ce nouvel équilibre lui permet de traverser la crise actuelle sans trop de dommages -seulement 70 mises à pied depuis janvier ? et d'envisager le ralentissement prochain des dépenses militaires avec sérénité.

« Cet équilibre permet de réduire l'impact des ralentissements cycliques tant des côtés civil que militaire », explique Janka Dvornik, directrice des communications de l'entreprise.

Prolonger la vie des vieux chasseurs

Paradoxalement, le resserrement des dépenses d'armement risque de jouer en faveur de sociétés qui se consacrent presque exclusivement à l'industrie militaire, car celles-ci obtiendront des contrats de maintenance à défaut de production. Parmi celles-ci, L-3 MAS, constituée des anciennes activités de défense de Bombardier. Aujourd'hui, pas moins de 90 % de ses revenus sont directement liés à l'industrie militaire.

L'entreprise de Mirabel, qui emploie 1 000 personnes, s'est fait connaître comme l'un des grands spécialistes de l'entretien des chasseurs F-18. Elle se définit aujourd'hui davantage comme un spécialiste des structures d'aéronefs, et travaille de plus en plus, non seulement en maintenance d'aéronefs, mais aussi au prolongement de leur vie utile.

« Nous ne sommes pas imperméables à la récession, mais nous en récoltons certains effets positifs », fait remarquer Sylvain Bédard, président.

En partenariat avec BAE Systems, L-3 vient d'obtenir un contrat de la Royal Australian Air Force pour la maintenance et la modification à long terme de sa flotte de F-18. Le contrat d'une durée initiale de quatre ans, assorti d'options de prolongation de 6 ans, totalise 150 millions de dollars. L-3 MAS profite ainsi du désir des gouvernements ? celui des ÉtatsUnis au premier chef ? de différer l'achat de nouvelles flottes pour leur armée.

samedi 6 juin 2009

Le Canada se souvient

Les films de guerre hollywoodiens n'évoquent presque jamais le rôle joué par le Canada lors du Débarquement des alliés en Normandie, le 6 juin 1944.

En 1994, lors du 50e anniversaire du jour J, les pubs anglais de Portsmouth, port d'embarcation de 20 000 soldats canadiens, arboraient tous des drapeaux américains, anglais et français. Mais les participants à ces célébrations n'ont jamais pu voir le « Red Ensign », le drapeau canadien pendant la guerre.

Mais le premier ministre Stephen Harper, à la tête d'une délégation canadienne en France ce week-end, voudra rappeler la contribution canadienne lors du 65e anniversaire du Débarquement en Normandie, qui avait contribué à chasser l'armée d'Hitler d'Europe occidentale.

M. Harper doit assister aujourd’hui aux cérémonies de commémorations sur les plages de Normandie, où tout a commencé. La délégation canadienne se joindra à celles des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que d'autres alliés de l'époque, pour une importante cérémonie du souvenir à laquelle assisteron, peut-être pour la dernière fois, des survivants du Débarquement.

En ce 6 juin 1944, plus de 14 000 jeunes hommes de la 3e Division d'infanterie canadienne avaient pris d'assaut la plage de Juno; 340 d'entre eux sont morts ce matin-là sous les tirs ennemis.

L'âge moyen des survivants est de 86 ans et bientôt, l'événement ne pourra plus qu'être rappelé dans les livres d'histoire. Les ex-soldats emporteront avec eux les souvenirs des émotions intenses vécues lors ces événements.

Projet mémoire

Le gouvernement fédéral a promis jeudi 2,6 millions $ au Projet mémoire, de l'Institut Dominion. Ce projet vise à constituer des archives complètes de la participation du Canada à la Deuxième Guerre mondiale, en numérisant des milliers de récits d'anciens combattants. L'organisation a travaillé jusqu'ici avec 1 500 vétérans et planifie mettre en ligne les archives orales.

Le directeur exécutif de l'Institut, Marc Chalifoux, a affirmé que ce type de projet aurait dû être réalisé avec les vétérans de la Première Guerre mondiale. Il ne reste plus qu'un seul vétéran canadien encore en vie pour se rappeler ce premier conflit.


vendredi 5 juin 2009

Un grand nettoyage dans le Nord

La saison des travaux ne dure que deux mois et demi. On ne peut donc pas perdre de temps. Or, lorsque le temps est brumeux, il faut ralentir les activités. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voir ce qu’on fait, mais plutôt parce qu’on ne peut pas voir les ours.

Pour les entrepreneurs chargés de l’assainissement des stations du Réseau avancé de préalerte (RAPA) dans l’Arctique canadien, les ours représentent un danger bien réel.

« Un ours polaire qui a faim peut poursuivre des humains. Par conséquent, certains employés circulent sur des véhicules tout-terrain à la recherche d’ours », explique le Lieutenant-colonel (retraité) Dave Eagles, gestionnaire du projet d’assainissement du RAPA du MDN.

Lorsqu’ils aperçoivent un des grands mammifères, les éclaireurs lancent des pétards afin d’éloigner les ours. Si cette méthode ne produit aucun résultat, ils utilisent des balles en caoutchouc. On a même dû, à quelques reprises, recourir à des mesures draconiennes pour protéger les travailleurs.

Le projet d’assainissement du RAPA existe depuis les années 1990. Son principal objectif consiste à éliminer les débris et la contamination chimique des stations. On a abandonné des barils à beaucoup de ces dernières. « On ouvre les barils, on teste leur contenu et on les élimine en fonction de ce qu’ils contiennent. À certains endroits, on trouve jusqu’à 20 000 barils », explique le Lcol Eagles.

Comme si l’élimination de ces conte­nants ne représentait pas suffisamment de travail, au fil des décennies, le contenu de barils et d’autres matériaux se sont infiltrés dans le sol à certains endroits. Les agents de contamination vont de l’antigel aux solvants, en passant par les diluants à peinture. L’équipe de nettoyage veille à ce que ces substances soient retirées des lieux, mais aussi à ce que le sol contaminé soit envoyé dans un site d’enfouissement adéquat. Essentiellement, toutes les matières dangereuses provenant du Nord se retrouvent dans des sites d’enfouis­sement destinés précisément aux matières dangereuses situés dans le Sud.

« Si, au fil des ans, une batterie au plomb s’est détériorée, que le plomb s’est décomposé et qu’il s’est infiltré dans le sol, on emportera le sol et la batterie, déclare le Lcol Eagles. La batterie sera envoyée à un endroit où l’on récupérera le plomb, et le sol, dans lequel le plomb est trop dispersé pour que cela vaille la peine de le récupérer, sera envoyé dans un site d’enfouissement spécial. »

On a terminé les travaux d’assainis­sement dans quatorze des 21 stations dont s’occupe le MDN. Le Lcol Eagles et son équipe de Construction de la Défense Canada devraient donc pouvoir respecter la date d’achèvement du projet, prévue pour 2011. D’ici là, on terminera les travaux de construction et les stations retrouveront un état presque naturel.

« À n’importe laquelle des stations après septembre 2011, vous pourrez voir des piles de gravier, où nous aurons construit des sites d’enfouissement et où nous aurons enterré certaines choses. Vous verrez aussi des endroits où la végétation, le peu qu’il y a, a été un peu dérangée, mais c’est tout », explique le Lcol Eagles.

Le projet d’assainissement du RAPA se poursuivra jusqu’en 2016. On continuera de surveiller les sites afin d’éviter toute fuite et contamination.

Les endroits éloignés et le mauvais temps sont deux des principales difficultés auxquelles font face le Lcol Eagles et son équipe, des consultants scientifiques et techniques, ainsi que des entrepreneurs retenus pour effectuer les travaux. On a amorcé les travaux à six des sept stations restantes. Pour ce qui est de la septième, l’entrepreneur y expédie de l’équipement, des excavatrices, des camions à benne et des bouteurs, il établit des campements provisoires et effectue les préparatifs afin que les travaux puissent commencer dès l’été prochain. « Si le temps se montre clément, l’entrepreneur réussira peut-être à accomplir une semaine de travail avant que l’hiver n’arrive et qu’il ne doive cesser ses activités pour le reste de l’année. »

Cependant, les entrepreneurs n’ont pas toujours de la chance. Ils doivent s’attendre à ce qu’il neige à n’importe quel moment de l’année. Les précipitations ne durent habituellement pas, mais, comme l’explique le Lcol Eagles : « Il ne faut qu’une forte chute de pluie ou de neige pour qu’on se retrouve dans la boue. »

jeudi 4 juin 2009

Le Canada se souvient du jour J

Le Canada se souvient du jour J : retour en Normandie OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 3 juin 2009) - Des anciens combattants du jour J et de la bataille de Normandie font partie d'une délégation du gouvernement du Canada qui, dirigée par l'honorable Greg Thompson, ministre des Anciens Combattants, retourne en France afin de souligner le 65e anniversaire de cette campagne monumentale. "Nos anciens combattants, des Canadiens ordinaires aux exploits extraordinaires, représentent l'élite du Canada, a déclaré le ministre Thompson. C'est à eux que nous devons les libertés dont nous jouissons aujourd'hui. Nous leur devons de ne pas les oublier. Nous devons rendre hommage à ceux et celles qui ont servi ainsi qu'à ceux et celles qui sont tombés au champ d'honneur. Nous leur devons aussi de perpétuer les valeurs qu'ils ont défendues et pour lesquelles ils ont tant sacrifié." La délégation officielle du gouvernement du Canada est formée d'anciens combattants du jour J et de la bataille de Normandie, d'un vétéran des Forces canadiennes, de membres en service des Forces canadiennes, d'un membre de la Gendarmerie royale du Canada, de représentants des principales organisations d'anciens combattants, de jeunes, de parlementaires et de membres de médias canadiens. La délégation sera en France du 3 au 9 juin et elle assistera à plusieurs activités et cérémonies entourant le 65e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie. Le 5 juin, les délégués se rendront au Centre Juno Beach à Courseulles-sur-Mer où ils assisteront à l'inauguration d'un mémorial érigé en l'honneur de la Marine royale du Canada. Plus tard dans la journée, ils seront au Cimetière militaire canadien de Bény-sur-Mer où se tiendra une cérémonie organisée par les communes de Reviers et de Bény-sur-mer. Ils assisteront aussi aux cérémonies organisées par le Comité du Débarquement, comité français qui organise des cérémonies commémoratives depuis 1945. Fruit d'une collaboration avec l'Association du Centre Juno Beach, la cérémonie de marque du gouvernement du Canada aura lieu le samedi 6 juin. La cérémonie sera suivie de l'inauguration par le ministre Thompson et par M. Garth Webb, président de l'Association du Centre Juno Beach, de l'exposition Voix de vétérans. Cette exposition présente le jour J et la bataille de Normandie à travers 12 portraits de Canadiens qui y étaient et dont plusieurs seront présents à l'inauguration. Le 7 juin, les délégués seront au cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize où ils assisteront à une cérémonie du Souvenir organisée par le gouvernement du Canada en collaboration avec la Commune de Cintheaux. Les délégués assisteront à trois autres cérémonies organisées à Caen par la Fondation canadienne des champs de bataille. Alors que le soleil se levait sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, les forces canadiennes combattaient ensemble sur terre, dans les airs et sur mer en ce jour J à la défense de la liberté. Lorsque le soleil se coucha cette même journée, les Canadiens avaient pénétré plus loin dans les terres que toute autre force alliée. Des 150 000 personnes qui prirent part au Jour J, plus de 25 000 étaient d'origine canadienne. Dans les mois qui suivirent, plus de 90 000 hommes et femmes prirent part à la bataille de Normandie, une suite d'opérations importantes qui annonça la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus de 5 000 y laissèrent leur vie. Pour en apprendre davantage sur le jour J et la bataille de Normandie, suivre les activités de la délégation en France ou connaître les activités organisées dans votre région, visitez le site Web d'Anciens Combattants Canada à www.vac-acc.gc.ca. Pour obtenir plus d'information au sujet du Centre de Juno Beach, visitez www.junobeach.org.

Hawk One

Pilote retraité des Forces canadiennes depuis 2002, après 27 années de service dont deux avec la célèbre formation des Snowbirds, Réal Turgeon de Saint-Isidore effectue un retour sur le circuit des spectacles aériens en tant que coordonnateur et narrateur pour Hawk One. L'équipe de Hawk One a été formée pour commémorer le 100e anniversaire de l'aviation au Canada en 2009. Elle est composée d'une vingtaine de bénévoles, militaires et civils, dont l'astronaute Chris Hadfield. Hawk One utilise un avion réacté F-86 Sabre fabriqué par Canadair de Montréal au début des années 1950. Cet appareil est peint aux couleurs des Golden Hawks, l'équipe de démonstration aérienne qui a précédé les Snowbirds, de 1959 à 1964. Nombreux spectacles Dans le cadre du centenaire de l'aviation canadienne, le Hawk One participera à de nombreux spectacles partout au Canada. Il fera partie de l'Escadrille du patrimoine qui comprend également un CF-18, un Tudor et toute la formation des Snowbirds. La prochaine représentation de l'Escadrille aura lieu lors du Spectacle aérien de Bagotville les 13 et 14 juin prochains. Pour de plus amples renseignements, nous vous invitons à consulter le site Hawk One.

jeudi 28 mai 2009

Plus de militaires admissibles à l’indemnité d’opérations spéciales

L’indemnité de la FOI 2 a été rebaptisée indemnité d’opérations spéciales (IOS) et les critères d’admissibilité ont été élargis pour englober les membres du Régiment d‘opérations spéciales du Canada et de l’Unité interarmées d’intervention du Canada. La date d’entrée en vigueur des nouveaux critères d’admissibilités a été fixée au 1er avril 2007.

La décision découle d’une étude de la Direction générale – Rémunération et avantages sociaux, qui a permit de conclure que les tâches du ROSC et de l’UIIC étaient semblables et se déroulaient dans des conditions comparables à celles qu’exécutent le personnel de la FOI 2 occupant des postes de catégories 1 et 2.

« L’objectif de l’IOS consiste à offrir une compensation aux membres du personnel des opérations spéciales en reconnaissance des risques et des conditions extrêmes du milieu dans lequel ils exécutent leurs missions. L’indemnité vise également à attirer et à maintenir en poste les militaires qualifiés », précise Jacques Montpetit, de la Direction– Politique et développement (Solde).

« Le montant mensuel auquel chaque militaire aura droit variera selon le temps passé au sein de l’unité, allant de 675 $ pour un poste de catégorie 1 à 1 233 $ pour un poste de catégorie 2 », souligne le Capitaine de corvette Walter Moniz, officier des affaires publiques du commandement.

« Certains militaires pourraient toucher une importante somme puisque la rétroaction est calculée à partir du 1er avril 2007. Ceux qui y sont admissibles pourraient recevoir leur indemnité d’ici la fin de juin»

Les taux de l’IOS seront les mêmes que ceux ayant été approuvés et déposés par le Conseil du Trésor comme indemnité pour la FOI 2, étant donné qu’il s’agit d’un élargissement de la structure d’indemnité actuelle. L’IOS se divise en trois catégories. La catégorie 1 s’applique au personnel de soutien général, la catégorie 2 comprend les conducteurs et le personnel de soutien rapproché, et la catégorie 3 est réservée aux membres de la force d’intervention spéciale de la FOI 2.

Des moyens technologiques au service des soldats

OROMOCTO (Nouveau-Brunswick) — Les soldats aiment apprendre sans pupitre ni cours magistral; le monde est leur salle de classe.

« Les soldats n’aiment pas se retrouver dans des salles », affirme le Lieutenant-colonel Jean Trudel, commandant du Centre d’instruction du Secteur de l’Atlantique de la Force terrestre (CI SAFT). « Ils préfèrent avoir l’occasion de s’exécuter. »

Grâce à des technologies et à des plans de cours novateurs, le CI SAFT adopte de nouvelles façons d’instruire les futurs chefs subalternes de l’Armée de terre en matière de combat en zone urbaine.

Le secteur d’entraînement intérieur du centre d’instruction d’opérations en zone urbaine est muni d’appareils de surveillance audio et vidéo à la fine pointe. L’équipement peut enregistrer l’action la nuit comme le jour.

Des soldats, prêts à faire feu, pénètrent dans le secteur d’entraînement, portant leur équipement de combat. En quelques secondes, ils neutralisent deux combattants ennemis armés de pistolets et jugent que les pièces de l’immeuble sont sûres.

Les soldats subalternes de l’Armée de terre se sont déjà prêtés à ce scénario typique de nombreuses fois, mais les chefs subalternes et les membres de section du centre d’instruction de Gagetown profitent des enregistrements pendant leur instruction. « Nous avons ajouté la possibilité de fournir de la rétroaction immédiate aux soldats », dit le Lcol Trudel.

Les activités, qui se déroulent autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, sont enregistrées, et un instructeur des opérations en zone urbaine en fait le suivi. On obtient une évaluation impartiale des gestes des stagiaires une fois le scénario terminé.

« Ils peuvent voir s’ils ont été dynamiques, où ils se sont trompés et où ils ont réussi », déclare le Sgt Rick Atkinson, instructeur des opérations en zone urbaine. « Les moyens technologiques dont dispose le centre visent à améliorer l’instruction et à accroître la capacité de survie des soldats dans le théâtre d’opérations. On voit ses erreurs immédiatement et on croit en ses aptitudes. »

Les soldats voient leurs gestes en détail
« Les caméras vous permettent de voir tout ce que vous avez fait correctement et incorrectement », explique le Cpl Matthew Nightingale, carabinier du peloton de présentation. « En vous voyant, vous vous améliorez et vous accroissez votre taux de réussite; c’est ce à quoi les caméras servent. »

Le Lcol Trudel affirme que, grâce au matériel didactique et aux moyens technologiques, les soldats prennent de l’assurance, on gagne du temps en campagne, on économise les ressources, mais aussi l’argent. Le militaire précise aussi que si le centre ne suivait pas l’évolution de la technologie, il ne pourrait pas donner d’instruction de haut calibre.

L'unilinguisme de Borden jugé inacceptable

L'absence de services en français à la base militaire de Borden est « inacceptable » et soulève des questions de « justice fondamentale » pour les militaires francophones, selon le nouvel ombudsman de la Défense nationale, Pierre Daigle.

Lors de sa comparution devant le Comité des langues officielles, Pierre Daigle n'y est pas allé par quatre chemins pour expliquer sa frustration devant l'injustice vécue par les militaires francophones, à la base militaire de Borden, en Ontario, qui est la plus importante base de formation des Forces, où passent 15 000 militaires par an, dont 1500 francophones.

« Je peux dire que les problèmes que nous avons remarqués touchant les langues officielles sont inacceptables », a mentionné l'ombudsman Daigle, selon lequel ce dossier est devenu sa « première priorité » depuis son arrivée en poste, en février dernier. Plut tôt, il avait expliqué que les Forces canadiennes avaient eu un an et demi pour régler ces problèmes de « justice fondamentale » et « n'en ont tout simplement pas fait assez » a dé­­claré M. Daigle. « Les questions relatives à la sécurité, à la santé, à l'entraînement, à la formation et aux services aux gens sont fon­­damentales, a-t-il rappelé.

L'enquête à Borden avait débuté en novembre 2006 après une visite de la base par l'ex-ombudsman Yves Côté. L'ombudsman des Forces a rappelé qu'au début de 2007, les Forces canadiennes avaient informé le bureau qu'ils avaient fait des progrès dans le dossier. « On a envoyé une équipe pour vérifier et il n'y avait rien qui s'était produit à ce moment-là » a-t-il rappelé aux députés, ajoutant que « la majorité des re­­commandations importantes du bureau n'avaient pas encore été abordées ».

Lents à agir

« Pourquoi le temps de réaction est-il si long ? Il faudrait peut-être le demander à ceux qui ont la responsabilité de mettre en place ces recommandations, mais nous, effectivement, on rap­­porte qu'il n'y en a pas assez eu de fait. On dit ça depuis deux ans », a dit l'ombudsman Daigle.

Dans une lettre du mois d'août 2008 au chef d'État-major de la Défense, que LeDroit avait dévoilée en exclusivité, l'ombudsman intérimaire Mary McFadyen l'avait informé de deux do­­maines de préoccupation qu'il jugeait « d'importance critique » au sujet de la formation et des services essentiels de santé et de police.

Le député bloquiste de Gatineau, Richard Nadeau, avait ré­­vélé, la semaine dernière, que les chiffres obtenus du ministè­­re de la Défense révélaient que jusqu'à 77 % de certains cours n'é­­taient offerts qu'en anglais. Il ajoutait avoir aussi entendu dire de bonne source, sans en avoir la preuve, qu'il n'y aurait que 16 cours en français parmi les 600 offerts en aviation à Borden.

Pour le député libéral Jean-Claude D'Amours, de Madawaska-Restigouche, le témoignage de l'ombudsman devant le comité a de quoi inquiéter.

« Les gens à la tête du ministère et à l'État-major, devraient être plus sérieux dans leur travail », a rappelé le député D'Amours. « Imaginez lorsqu'on leur donne des ordres sur le champ de tir ou qu'on va leur donner des ordres sur le terrain, dans un théâtre de guerre, à quelle sorte de situation dramatique on pourrait faire face. »

Un mémorial virtuel pour les soldats morts

Il est maintenant possible d’identifier sur une carte le lieu de naissance et le lieu de décès des soldats canadiens morts au combat en Irak et en Afghanistan.

Sean Askay, un concepteur chez Google Earth, a créé un extraordinaire outil en ligne qui indique le lieu de naissance des soldats canadiens et d'autres membres de la coalition qui sont morts en Afghanistan. L’outil technologique identifie aussi les soldats américains et britanniques morts en Irak de même que leurs lieux de naissance, avec des statistiques sur l’état civil. Une ligne jaune autour de cette planète virtuelle relie le lieu d’origine du soldat et le lieu de sa mort.

À première vue, la carte du monde en bleu et vert semble aussi familière que celle que vous avez regardée la dernière fois que vous avez fait une recherche sur Google.

Mais de part et d’autre des frontières des pays, y compris le Canada, on aperçoit de petites silhouettes jaunes.

Lorsque vous pointez votre curseur sur l’une de ces silhouettes, apparaît alors la photo du soldat avec son nom et son âge.

M. Askay, qui est un ingénieur en informatique de San Francisco et qui n’a aucun membre de sa famille dans l’armée, a planché sur ce projet en dehors de son travail quotidien chez Google. Il a également utilisé les 20% de temps de travail que l'entreprise accorde à ses experts, pour leur permettre de les consacrer à un projet méritoire à caractère social.

«J’admets que cette carte ne reflète qu’une petite partie de l’histoire de ces conflits» écrit Askay sur son blog.

Il dit aussi comprendre qu’il y a de nombreuses victimes civiles qui sont aussi concernées par ces conflits.

Pour le Canada, qui a perdu 118 soldats, il faut en effet ajouter à cette liste un diplomate et deux travailleurs de l’aide.

Cette carte sur les soldats disparus qu’on peut retrouver à l’adresse mapthefallen.org présente aussi parfois des photos et, dans certains cas, des commentaires de parents et d’amis.

Il existe également des liens vers différents monuments qui ont été créés à la mémoire de certains soldats.

Il a fallu 4 années de travail pour rassembler toute l’information et comptabiliser les plus de 5 700 soldats de la coalition morts en Afghanistan et en Irak.

M. Askay a débuté son travail après être tombé sur un site qui rendait hommage à des soldats morts durant ces deux guerres.

«Bien que cette carte n’indique que les lieux de naissance et les lieux où les soldats sont décédés, il est important de se rappeler que chaque homme et chaque femme à une riche histoire» dit-il.

Le cybercrime, la nouvelle course à l'armementLe cybercrime, la nouvelle course à l'armement

Le cybercrime constitue la "nouvelle course à l'armement" pour le ministre fédéral de la Sécurité publique, Peter Van Loan, et cette menace croissante préoccupe tant le gouvernement canadien qu'américain.

En conférence de presse conjointe avec la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, le ministre a insisté sur le fait qu'à chaque jour, des criminels tentaient de pénétrer les systèmes informatiques du gouvernement.

Si les autorités deviennent meilleures pour les traquer, les criminels, eux, s'améliorent constamment pour déjouer les contrôles de sécurité, selon M. Van Loan.

"Nous devenons meilleurs, ils deviennent meilleurs, et je pense que vous allez entendre parler beaucoup plus de ces menaces dans le futur", a-t-il expliqué, faisant référence à l'escalade des technologies de défense qui ont marqué les relations entre l'Union soviétique et les Etats-Unis à l'époque de la Guerre froide.

"Evidemment, le problème de la cybersécurité en est un qui évolue et pour lequel nos gouvernements travaillent sur plusieurs dossiers", a renchéri Mme Napolitano.

Mercredi, Mme Napolitano et M. Van Loan ont annoncé un nouveau cadre de gestion des situations d'urgence, advenant par exemple une nouvelle attaque terroriste ou une catastrophe naturelle.

Les deux gouvernements se sont notamment entendus sur les façons de collaborer pour maintenir la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, dans de pareils cas. La veille, à Detroit, ils avaient convenu d'aller de l'avant avec le programme "Shipride" qui permettra aux forces de police des deux côtés de la frontière de partager leurs bateaux, entre autres pour des patrouilles conjointes.

"Il est possible d'améliorer la sécurité à la frontière sans entraver la circulation légitime des biens et des personnes. Ceux qui croient que la sécurité et le commerce s'opposent ont tout simplement tort", a avancé le ministre Van Loan.

Ces annonces surviennent à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'obligation pour les Canadiens de se munir de leur passeport pour entrer chez leur voisin du Sud: dès le 1er juin, il sera impossible de pénétrer en territoire américain sans cette pièce d'identification personnelle.

Apaiser la controverse

Mme Napolitano, qui a déjà dit par le passé que les terroristes responsables des attaques du 11 septembre 2001 étaient passés par la frontière canadienne, a une fois de plus voulu rectifier le tir et apaiser la controverse.

Elle a dit souhaiter que les médias lâchent le morceau puisqu'elle avait admis avoir fait une erreur. Ce sujet n'a pas été à l'ordre du jour de sa rencontre avec le premier ministre Stephen Harper mardi, a-t-elle ajouté.

"Cela n'a pas été discuté. Nous savons - et je sais - que les terroristes du 11 septembre n'ont pas traversé la frontière canadienne. Je regrette que les médias canadiens ne semblent qu'entendre cette mauvaise déclaration que j'ai faite par le passé", a-t-elle déploré.

Le ministre Van Loan s'est d'ailleurs empressé de mentionner que son gouvernement était "passé à autre chose".

Mme Napolitano a par ailleurs refusé de commenter la possibilité d'un rapatriement d'Omar Khadr, ce jeune Canadien emprisonné à la prison de Guantanamo depuis six ans, soulignant que ce ne serait pas approprié pour elle d'en parler publiquement.

"Je ne discute pas de cas particuliers en conférence de presse", a-t-elle simplement indiqué.

Omar Khadr, soupçonné d'avoir lancé une grenade qui aurait tué un soldat américain en Afghanistan alors qu'il n'avait que 15 ans, est le seul ressortissant d'un pays occidental à être toujours détenu à Guantanamo.

Alors que le président américain Barack Obama va de l'avant avec sa promesse de fermer cette prison, plusieurs se demandent quel sort sera réservé au jeune Khadr. Le gouvernement de Stephen Harper refuse de demander son rapatriement et l'administration américaine est, pour l'instant, demeurée muette sur son cas.

mercredi 27 mai 2009

La récession ne ralentira pas de dépense militaire : MacKay

OTTAWA — La baisse économique globale n'empêchera pas les Forces canadiennes de dépenser $60 milliards sur des nouveaux équipements, Ministre de Défense Peter MacKay a déclarer mercredi matin ,devant l'élite d'industrie de défense.

Comme il a réitéré les plans de dépense ambitieux du Gouvernement conservateur pour les nouveaux équipements militaire — les avions, les navires et les véhicules blindés — MacKay a présenté des contrats militaires comme un stimulus important pour les travaux dans les communautés canadiennes pendant les temps économiques durs.MacKay a dit qu'il a apporté à Ministre des Finances Jim Flaherty en Afghanistan pour souligner le besoin de se conserver aux engagements de dépense militaires.

"Le financement sera là, je vous assure. Il est enfermé," MacKay a dit une audience de centaines d'industrie et de représentants militaires assistant à la plus grande sécurité du Canada et au salon commercial de défense.

"Jusqu'ici, M. Flaherty est entièrement derrière nous, qui pourquoi je l'ai emporter en Afghanistan. J'ai voulu lui montrer la première main où une grande partie de cet investissement allait... Tout cet équipement est ce qui sauve littéralement des vies en Afghanistan aujourd'hui." Flaherty est allé avec MacKay en Afghanistan en août dernier avant que le plein effet de la récession actuelle s'est installé.

Plus tôt cette semaine, le ministre des Finances a dit que le déficit du Canada cette année monterait à $50 milliards, au-delà de $34 milliards dans son budget le plus récent.En dépit de la baisse, MacKay a déclaré au groupe que leur industrie avait un rôle important pour jouer dans le fait de persuader des Canadiens que la dépense militaire est bonne pour la santé économique du pays.

"Nous avons besoin de parler en haut de comment l'obtention de défense apporte de grands avantages aux compagnies canadiennes et aux communautés tous à travers le Canada," a dit MacKay.

"Les Canadiens et leurs communautés profiteront des possibilités d'emploi de la haute valeur que votre industrie produit. L'économie canadienne sera revigorée dans l'ensemble par les avantages économiques durables qui s'accumulent par les occasions domestiques et globales dans et au-delà de la défense et de la sécurité." MacKay a dit que la stratégie de défense à long terme du gouvernement cultiverait le budget de défense annuel de $19 milliards de cette année à $30 milliards d'ici à 2027. Pendant ce temps, qui signifiera près de $490 milliards dans la dépense de défense, en incluant $60 milliards sur le nouvel équipement.

MacKay a réitéré l'engagement de son gouvernement à son programme d'avantage Régional Industriel, qui cherche à passer un dollar sur les entrepreneurs basés au Canada pour chaque dollar donné à une compagnie étrangère.Cela signifie des géants de défense américains tels que Boeing et Lockeed Martin, qui ont reçu plus de $1,5 milliards dans les contrats dans les 18 mois derniers doit dépenser maintenant beaucoup d'argent au Canada, a déclaré.Ces retombées favorables régionales sont d'habitude accomplies par les pièces de rechange, les opérations industrielles et les contrats d'entretien à long terme, entre autres.

MacKay a conseillé aussi à l'industrie "de baisser la température" dans ce qui est un processus compétitif chauffé, en disant qu'il y avait l'abondance de contrats pour se promener."Quand il vient à la construction navale, par exemple, il y a assez de contrats de construction navale pour chaque compagnie de construction navale dans chaque port dans le pays au cours des prochaines années ," a-t-il dit, en notant que le gouvernement projette d'acheter 40 à 50 nouveaux navires, en incluant des vaisseaux de garde-côte et des brise-glaces.

MacKay essayait d'apaiser l'inquiétude dans une industrie qui, par moments, a allumé le gouvernement pour ce qui est largement considéré comme un processus d'obtention douloureusement lent. Plus tôt cette année, l'industrie aérospatiale du Canada a divulgué une lettre qu'elle a envoyée à MacKay se plaignant qu'ils perdaient sur les paquets d'avantages régionaux lucratifs. Ces accusations ont mis en colère MacKay à cette époque et il a souligné mercredi qu'il part avec ses collègues d'armoire aux Travaux Publics et à l'Industrie le Canada.

Les initiés de défense disent que les conflits internes entre les départements fédéraux ont ralenti l'obtention, en bloquant particulièrement le fait de soumissionner d'un contrat de $3 milliards pour une nouvelle flotte d'avions de recherches et sauvetages. "Nous comprenons... la frustration avec le processus bureaucratique autour de l'obtention," a dit MacKay."Étant donné la complexité, les prix et ce qui est en jeu, nous avons besoin de mettre en place des vérifications et des balances pour garantir la meilleure valeur pour les dollars de contribuables et l'avantage maximum à l'industrie canadienne et aux travaux."

En se cassant de son texte préparé, MacKay a ajouté que "nous avons besoin de débusquer un peu de plomberie de la bureaucratie... un petit peu du Bol Bien rangé ou de monsieur Plumber, je pense, aiderait."


mardi 26 mai 2009

DND looks at buying light tanks to replace battered Afghan fleet

KANDAHAR, Afghanistan -- The ever-increasing explosive power of roadside bombs in Afghanistan has Canada's Defence Department and the army examining the idea of buying larger, more heavily armoured vehicles to shuttle troops around the battlefield.

Defence sources in Ottawa say the department will consider "a more robust combat vehicle'' as it looks toward eventually replacing the hardy LAV III, which has done yeoman's service in the war-torn region.

Planning is only in the discussion stages, but high-level sources says "broader options'' than just a straight up purchase of more light armoured vehicles are being considered.

The idea would be to pick a vehicle "somewhere between a battle tank and a light (armoured) vehicle'' for soldiers to use in close combat.

Gen. Rick Hillier, the chief of defence staff, said recently that the military is starting to look for a replacement for the LAV III, given the way the Afghan war is chewing up the army's stock fighting vehicles.

The army is interested in buying the next generation of light armoured vehicle, known as the LAV-H, which is heavier, longer, better armoured and engineered with the lessons of Afghanistan in mind.

But defence sources say that consideration is also being given to acquiring some kind of tracked carrier, possibly between 30 to 35 tonnes in weight.

"The Americans, the Germans, the British and the Dutch, the Danes are all looking at their next families of vehicles (and) they'll probably be track,'' said one source.

American forces have for years used the M2 Bradley infantry fighting vehicle, which carries just as many soldiers and has the same 25 mm chain gun armament as a LAV. But the Bradley has much more armour to withstand bombs and runs on tracks, not wheels.

The Germans are developing a new generation of heavy tracked fighting vehicle with Puma, which is expected to begin entering service in 2010.

"There's quite a few out there,'' the source said.

The army is "interested in some other LAVs, but we're just looking at other options right now.''

Canadian soldiers worship their LAVs, but the Taliban have been progressively building bigger explosive charges to plant alongside paved roads, or bury in dried up riverbeds and trails that criss-cross Afghanistan's desert landscape.

The light vehicles handle well both on and off the road, except in boggy terrain where the added armoured and equipment has a tendency to weigh them down.

During an operation in mid-May, an entire platoon of LAV IIIs became stuck in the mud of a farm field on the outskirts of Kandahar City and had to wait for another unit to come and pull them out.

"There's only one swamp in Afghanistan and we had to find it,'' a soldier joked at the time.

Semi-friendly villagers gathered at the edge of the field to gawk at the helpless, huge vehicles, which the Afghans have nicknamed "green monsters.''

Some soldiers said tracked vehicles might not have gotten stuck and left them vulnerable to possible attack, but the point was debatable.

In this kind of hit-and-run war, soldiers know that speed means everything and that's why many of the troops were deeply skeptical of the suggestion that heavier tracked vehicles are the way to go.

Tracks can be more difficult to maintain than wheels, and in a rugged place like Afghanistan things are breaking all the time.

"If it's high maintenance in a country like this where everything has to be flown in because it's double landlocked, you can shut down a whole battle group waiting for parts,'' said Cpl. Darrell Rostek, of 7 Platoon, Charlie Company, of the 2 Battalion, Princess Patricia's Canadian Light Infantry battle group.

"Whereas this thing, it's wheeled. There are pros and cons for both, but you'd better pick the right one.''

A LAV III can still move and fight with more than half of its tires blown.

During Operation Medusa in the fall of 2006, Canadian commanders discovered the LAV IIIs had a tough time getting over the grapefield berms in the Panjwaii district.

It was one of the reasons the army chose to quickly deploy older, tracked Leopard C2 tanks. For that reason, some soldiers think something like an M2 Bradley fighting vehicle would be good addition, as long as the army maintained a mixture of wheeled and tracked vehicles.

"If it came out of the lessons learned, might as well give it try,'' said Cpl. Bryan Rowlandson, a reservist with the Calgary Highlanders.

"It doesn't hurt to try.''


MDN se penche sur l'achat de CV90



OTTAWA - Le Département de la défense veut acheter au moins 20 véhicules blindés chenillés dans les deux prochaines années pour soulager la pression sur l'armée, dont la flotte a été frappé par la
guerre en Afghanistan.

La proposition, que les fonctionnaires essaient d'obtenir par le biais de cabinet, est un élément d'une concentration de 4 milliards de dollars de révision de l'armée de la lutte contre la flotte de véhicules, de la défense a déclaré lundi de sources.L'armée utilise actuellement des véhicules blindés légers , à huit roues, appelé VBL III , véhicules de combat armé d'un canon de 25 mm.

Bien que souple et rapide sur les routes et la terre ferme, l'armée a remarqué que les VBL souvent coincé dans terrain marécageux le long des lits de rivières où les talibans sont de plus en plus choisi de mettre en scène des embuscades. L'un des véhicules est sérieusement prise en considération est le CV90, qui est essentiellement un char d'assaut capable de transporter des troupes, selon des sources de la défense.En termes de taille et de puissance de feu, BAE Systems, le véhicule se situe entre le VBL III et le 64-tonne chars Leopard.Le géant de la défense britannique propose l'industrie canadienne l'occasion de bâtir la tourelle et d'autres composants pour le CV90.

Le monstre de fer de 32-tonne , avec un canon de 35 mm et de l'équipage de trois personnes , offre à peu près le même niveau de protection de chars Leopard, qui a jusqu'à présent survécu à la grève par des talibans de plus en plus des bombes.

La guerre dans la province de Kandahar a eu un lourd tribut à la fois sur les véhicules blindés de l'armée et de stocks de pièces de rechange, affirme l'armée en cours d'évaluation stratégique."Bataille des dommages a éliminé plusieurs stocks de l'ensemble du système de gestion de flotte", a déclaré la revue de 2009-10, écrit par le Lt.-Gen. Andrew Leslie, chef du personnel de terrain, et obtenues par La Presse canadienne."Achats et (système de gestion) n'a pas suffisamment pris en compte les accidents de véhicule."

Leslie a récemment déclaré à la commission du Sénat sur la sécurité et de défense à l'extérieur de taux de service de certains véhicules dans l'ensemble de l'armée est en marche autour de 70 pour cent. Lors de sa déposition lundi devant le comité sénatorial, le Département de la défense du sous-ministre adjoint a déclaré que le matériel pour l'évaluation alarmant n'est qu'un «instantané dans le temps."

Dan Ross, un ancien brigadier-général, a déclaré, dans certains cas, l'absence de techniciens d'entretien ont entravé le retour de véhicules endommagés à la route. «Les véhicules sont difficile à utilisés", at-il témoigné. Jusqu'à 70% des VBL III de l'armée sont rapportés au Canada chaque année pour une "réparation" et sortir de la révision "nouveau", a déclaré Ross. Pourtant, le Département de la défense est la planification d'une mise à niveau importante de son parc de véhicules blindés légers. Cela comprend l'achat éventuel d'une nouvelle version plus grande que le VBL III baptisé LAV-H.

Ce projet aidera l'économie du pays étant donné que le contrat irait à General Dynamics Land Systems, qui a une ligne d'assemblage à London, Ont., Et la remise en usine à Edmonton.Un deuxième pilier du plan serait une mise à niveau de l'armée des transports de troupes blindé M113 ,vieux des années 60. Ross a également dit au comité sénatorial que les contrats seront bientôt disponibles pour utilisé les Leopard 2A4 achetés des Pays-Bas l'an dernier.

L'armée a emprunté 20 char d'assaut dernière génération Leopard A6M de l'Allemagne pour la mission en Afghanistan et promis de les retourner.Mais, Ross a déclaré que ces véhicules seront remplacés par des chars équivalent acheté des Pays-Bas.

lundi 25 mai 2009

Objectifs d'expansion de l'armée: pas avant 2028

Ce n'est pas avant 2028 que seront atteints les objectifs modestes d'expansion de l'armée canadienne fixés l'année dernière par le gouvernement conservateur, selon des documents du budget fédéral.

Et même cette échéance est optimiste, étant donné la difficulté qu'ont l'armée ainsi que les forces navales et aériennes à retenir les militaires dans les rangs, indique-t-on dans le rapport de la Défense nationale sur les priorités 2009-2010 publié récemment.

Les stratégies de recrutement et de rétention du personnel n'ont pas suffisamment évolué pour l'instant pour garantir le respect de ces objectifs, a-t-on soutenu.

Le fait que cela devrait prendre 19 ans pour ajouter aux forces environ 5000 militaires à temps plein - la force régulière - et 3000 réservistes sème l'inquiétude chez certains observateurs politiques et militaires.

L'objectif de mettre en place une force permanente de 70 000 militaires à temps plein et de 30 000 à temps partiel a été établi l'année dernière dans le cadre de la stratégie fortement publicisée de Défense nationale du gouvernement fédéral, qui prévoyait également des hausses régulières du budget militaire.

Mais les conservateurs n'avaient pas précisé d'échéancier.

Le plus récent budget en disait un peu plus long sur la question, soutenant qu'étant donné l'incertitude économique, les objectifs de croissance seraient «prudents».

Jay Paxton, un porte-parole du ministre de la Défense Peter MacKay, a défendu ces objectifs. Il a soutenu que le gouvernement était «en bonne voie pour atteindre sa cible».

M. Paxton n'a pas voulu expliquer pourquoi le gouvernement avait forgé son plan sur près de 20 ans, quel effet cela pourrait avoir sur les Forces armées, et si cette décision avait été motivée par des considérations budgétaires.

Les conservateurs - élus en 2006 en promettant d'élargir les rangs à 75 000 membres de la force régulière et à 35 000 réservistes - ont été forcés de revoir ces chiffres à la baisse dans leur plus récent budget.

Le sénateur libéral Colin Kenny, président du comité de la sécurité nationale et de la défense de la Chambre haute, a soutenu que la nouvelle échéance faisait une moquerie de la promesse des conservateurs de regarnir les Forces armées.

«C'est tout à fait ahurissant, a dit M. Kenny, en parcourant le document. Ils ne nous ont pas donné le ratio par année, mais il se chiffre à environ 280 personnes.»

Le sénateur libéral a affirmé que les conservateurs n'étaient pas prêts à investir les sommes nécessaires pour donner du répit aux soldats, faisant valoir que les missions à répétition avaient contribué au problème important de rétention du personnel.

Activité de programme Chiffres
prévus
2008-2009
Chiffres
planifiées
2009–2010
Chiffres
planifiées
2010–2011
Chiffres
planifiées
2011–2012

Mettre sur pied et maintenir en puissance des forces intégrées, pertinentes, adaptées, efficaces et aptes au combat

55 414

55 618

55 716

54 318

Mener des opérations

10 385

10 736

10 857

10 900

Apporter une contribution au gouvernement du Canada, à la société canadienne et à la communauté internationale en fonction des intérêts et des valeurs du Canada

2 649

2 738

2 769

2 782

Total

66 448

69 092

69 342

68 0002