« À la base militaire, on nous a dit que des insurgés occupaient un dépôt de munition dans les collines et que nous devions le reprendre avant 7h00.
Nous avons passé la soirée à nous entraîner pour savoir qui nous couvrirait, lancerait l’assaut et formerait l’équipe de sécurité chargée de s’assurer que nous ne tombions pas dans une embuscade.
À 1h00 du matin, nous sommes partis. Nous avons marché pendant deux heures sous un magnifique ciel étoilé jusqu’à ce que nous nous mettions en position, le commando d’attaque au centre et nous tous – les troupes de base – en cercle faisant face à l’extérieur, sur une colline surplombant un vieux bunker soviétique que les Talibans utilisaient comme cache à armes.
Nous nous sommes ensuite assis et avons frissonné pendant deux heures et demie.
J’ai vu des fusées lumineuses et des tirs d’artillerie survoler un autre village à l’horizon, en écoutant en silence la quarantaine de soldats bouger et respirer autour de moi. Vous essayez de dormir mais vous avez votre casque et vous n’êtes pas censé dormir non plus.
Aux environs de 4h30, nous avons tranquillement descendu la colline en gardant nos positions. À 5h35 pile, les soldats armés qui nous couvraient dans les buissons au-dessus du dépôt ont ouvert le feu et l’équipe d’assaut, de laquelle je faisais partie, s’est avancée.
Nous nous attendions à recevoir des tirs de laser de la part des insurgés talibans, mais il s’est adonné que personne ne gardait la cache d’armes. Nous l’avons alors sécurisée, puis les ingénieurs militaires américains qui s’entraînaient avec nous sont allés vérifier sur place s’il y avait des engins explosifs improvisés ou des mécanismes piégés. Il n’y avait absolument rien. Certains soldats étaient déçus mais l’opération a été un franc succès. »
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