« Les soldats n’aiment pas se retrouver dans des salles », affirme le Lieutenant-colonel Jean Trudel, commandant du Centre d’instruction du Secteur de l’Atlantique de la Force terrestre (CI SAFT). « Ils préfèrent avoir l’occasion de s’exécuter. »
Grâce à des technologies et à des plans de cours novateurs, le CI SAFT adopte de nouvelles façons d’instruire les futurs chefs subalternes de l’Armée de terre en matière de combat en zone urbaine.
Le secteur d’entraînement intérieur du centre d’instruction d’opérations en zone urbaine est muni d’appareils de surveillance audio et vidéo à la fine pointe. L’équipement peut enregistrer l’action la nuit comme le jour.
Des soldats, prêts à faire feu, pénètrent dans le secteur d’entraînement, portant leur équipement de combat. En quelques secondes, ils neutralisent deux combattants ennemis armés de pistolets et jugent que les pièces de l’immeuble sont sûres.
Les soldats subalternes de l’Armée de terre se sont déjà prêtés à ce scénario typique de nombreuses fois, mais les chefs subalternes et les membres de section du centre d’instruction de Gagetown profitent des enregistrements pendant leur instruction. « Nous avons ajouté la possibilité de fournir de la rétroaction immédiate aux soldats », dit le Lcol Trudel.
Les activités, qui se déroulent autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, sont enregistrées, et un instructeur des opérations en zone urbaine en fait le suivi. On obtient une évaluation impartiale des gestes des stagiaires une fois le scénario terminé.
« Ils peuvent voir s’ils ont été dynamiques, où ils se sont trompés et où ils ont réussi », déclare le Sgt Rick Atkinson, instructeur des opérations en zone urbaine. « Les moyens technologiques dont dispose le centre visent à améliorer l’instruction et à accroître la capacité de survie des soldats dans le théâtre d’opérations. On voit ses erreurs immédiatement et on croit en ses aptitudes. »
Les soldats voient leurs gestes en détail
« Les caméras vous permettent de voir tout ce que vous avez fait correctement et incorrectement », explique le Cpl Matthew Nightingale, carabinier du peloton de présentation. « En vous voyant, vous vous améliorez et vous accroissez votre taux de réussite; c’est ce à quoi les caméras servent. »
Le Lcol Trudel affirme que, grâce au matériel didactique et aux moyens technologiques, les soldats prennent de l’assurance, on gagne du temps en campagne, on économise les ressources, mais aussi l’argent. Le militaire précise aussi que si le centre ne suivait pas l’évolution de la technologie, il ne pourrait pas donner d’instruction de haut calibre.
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